Déchets d'emballages dans la restauration : enjeux et solutions

Les emballages sont présents partout dans notre quotidien ; qui n’a jamais fait l’expérience de la pile d’emballages plastiques et cartons générée en rentrant des courses au supermarché. Autant de déchets qui n’ont pourtant pas eu de réels usages.

Ces déchets existent aussi dans la restauration et, vous vous en doutez, en plus grande quantité. Cartons, cagettes et palettes en bois, bacs en polystyrène et films plastiques sont autant d’emballages à usage unique servant uniquement à transporter de la marchandise d’un point A à un point B.

Rien qu’en France plus de 3 000 000 d’emballages alimentaires professionnels sont jetés chaque jour ! Bien que certains de ces emballages soient recyclables, ce n’est pas le cas de tous (seulement 3 à 4% des caisses de polystyrènes sont recyclées). De plus, le recyclage est coûteux en énergie et en eau, ce qui, pour des emballages ayant une durée de vie de quelques heures n’est pas une solution idéale et doit devenir une solution de dernier recours.

Alors comment faire pour éviter tous ces déchets ? C’est la question à laquelle la jeune entreprise de logistique zéro-déchet, Pandobac répond. Leur solution : remplacer les emballages jetables par des bacs réutilisables. Pour nous expliquer leur principe et fonctionnement, Anaïs Ryterband, co-fondratrice de Pandobac répond à nos questions.

différents bacs suivant les besoins

Pouvez-vous nous en dire plus sur ce que propose Pandobac ?

Pandobac propose des solutions concrètes de réemploi d’emballages, depuis l’étude de faisabilité jusqu’à la mise en place. Cela passe par :

  • Une solution opérationnelle pour remplacer les emballages jetables de transport (cartons, cagettes et caisses polystyrène) avec des bacs réemployables qui sont loués par Pandobac, suivis grâce à une plateforme en ligne développée spécifiquement et lavés localement par des partenaires de Pandobac
  • Une activité de conseil sur le réemploi de tout type d’emballages (bouteilles, petits contenants, barquettes de cuisson) destiné à la fois aux entreprises et aux collectivités.

Aujourd’hui Pandobac travaille avec une vingtaine de grossistes en Île-de-France, en Bretagne et en région lyonnaise.

Comment se passe la récupération et la redistribution des bacs ?

Nous nous intégrons au maximum dans les circuits de transport de nos clients. Ce sont eux qui récupèrent les bacs des livraisons précédentes à chaque tournée et qui les ramènent dans notre centre de lavage à Rungis ou dans les centres de lavage partenaires en région. Une fois dans les centres de lavage, les bacs sont lavés et remis à disposition de nos clients. Nous sommes capables de facilement suivre les stocks grâce à l’identification unique de chaque bac.

suivi des bacs

Concrètement, combien de déchets avez-vous pu éviter ?

Depuis le début de notre activité, nous avons permis d’éviter près de 300 000 colis, soit 240 tonnes de déchets.

Quelle est la durée de vie de ces bacs ? Pourquoi les avoir choisis en matière plastique ?

On estime que nos bacs peuvent être utilisés au moins 100 fois voire jusqu’à 400 fois pour certains. Nous avons choisi des bacs en plastique car c’est une matière apte au contact alimentaire, légère et facile à entretenir. Il est très important pour nous de s’assurer que les bacs sont réutilisés au maximum. Les bacs que nous louons sont tous produits en Europe et nous nous assurons auprès des fournisseurs qu’ils sont bien recyclés en fin de vie (quand ils sont cassés ou trop usés).

C’est donc un service à la charge du fournisseur et non du restaurateur. Pourquoi un fournisseur a-t-il intérêt à choisir les emballages pandobac plutôt que de continuer comme avant ?

Plusieurs raisons poussent les fournisseurs à opter pour nos bacs. Premièrement l’aspect économique : en effet, louer un bac réutilisable Pandobac coûte entre 2 et 4€ par bac par mois. Plus ces bacs sont utilisés, moins leur utilisation coûte cher. On arrive facilement à un prix inférieur à celui d’une caisse polystyrène et à un prix similaire à celui du carton.

Deuxièmement, nos bacs réutilisables constituent une solution d’emballage écologique et durable : nous avons fait réaliser une ACV de notre solution et à partir de 40 utilisations d’un bac, cela a moins d’impact environnemental que d’utiliser un emballage jetable. Ces 40 utilisations sont généralement atteintes en 4 mois et grâce à notre solution de suivi, les bacs sont peu perdus et donc réellement réutilisés !

Troisièmement, notre solution permet aux fournisseurs de répondre à une demande de plus en plus forte de la part de la restauration collective et commerciale d’être livrées sans emballage jetable ; c’est une bonne façon de se démarquer des concurrents en répondant à un appel d’offre. Enfin, dernière raison, la pression législative s’accroit sur les emballages jetables : passer au réutilisable, c’est anticiper les prochaines réglementations. Le décret 3R impose déjà un pourcentage d’emballages réemployables à mettre sur le marché d’ici 2025.

Si je suis restaurateur, comment je procède pour passer à Pandobac ?

C’est très simple ! Il faut parler de notre solution à vos fournisseurs. Nous proposons nos services nationalement avec un focus sur l’île de France, la région lyonnaise et la Bretagne.

En parallèle, n’hésitez pas à nous envoyer les coordonnées de vos fournisseurs via le formulaire de notre site et notre équipe commerciale se chargera de les approcher pour envisager avec eux le déploiement de la solution.

Conclusion

Une meilleure gestion de nos déchets est un enjeu global qui doit être adressé dans tous les secteurs. Les solutions de réduction, de réemploi et de recyclage (en lien avec les objectifs du décret 3R de la loi AGEC) doivent être privilégiées aux solutions à emballages uniques, coûteuses en ressources et néfastes pour l'environnement.

En travaillant avec les restaurateur.trice.s et les fournisseurs, Pandobac est ancré dans l'économie circulaire dans laquelle chaque partie prenante est impliquée. Adopter Pandobac c'est s'engager dans la réduction de ses déchets, rentrer dans une démarche cohérente et aussi anticiper les mesures futures en matière de réduction des déchets.


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